NOS ARTISTES Pascal Caillens

Né en banlieue parisienne en 1980, l’artiste commença très jeune à dessiner et à se passionner par l’art mais ce n’est qu’en 2000 que l’artiste débutera sa carrière de peintre…

Pascal a commencé le dessin très tôt et jusqu’à ses 20 ans, il ne cessa de se perfectionner dans cet art qu’il pratique avec une grande passion. Caricatures, portraits, paysages… il s’essaya dans tous les genres afin d’acquérir un large éventail de techniques ! Son frère, très bon dessinateur, fût son modèle, son maître et aussi, son plus rude concurrent. Après onze années passées, Pascal arrivera à son meilleur niveau de ce qu’il considère comme la base de tout, la reproduction ! Un artiste qui lui permettra réellement d’atteindre ce niveau n’est autre que Leonard de Vinci ! Le sfumato devient une nouvelle « arme » pour lui et chaque tableau reproduit, fait naître en l’artiste, une émotion particulière et une envie plus forte que tout : celle de prendre le pinceau à son tour !

La science de la peinture est tellement divine qu’elle transforme l’esprit du peintre en une espèce d’esprit de Dieu.

Léornard de Vinci

Un chemin atypique !

C’est en l’an 2000 que Pascal se met pour la première fois à la peinture à huile et qu’il commence ses reproductions. « L’autoportrait » de Picasso et « La tentation de Saint-Antoine » de Dali sont les quelques toiles célèbres qui lui ont permis de se « former » et de lui ouvrir les portes de la création : « Je pris délibérément L’autoportrait car les traits épais et les couleurs plutôt en aplat convenaient au débutant que j’étais. Pour La tentation de Saint-Antoine, j’avais déjà bien évolué dans ma technique, ma compréhension des couleurs et j’avais aussi des pinceaux d’une plus grande richesse pour faire les détails, les dégradés, etc. Ces tableaux m’ont beaucoup fait progresser ! ».

Sa première création sera « Vision de l’au-delà », une toile de 130 x 89 cm, sur le thème du Jugement Dernier. Peinte en à peine deux mois, elle représente déjà dans les débuts de l’artiste, une base graphique importante et une composition des plus réfléchis ! Des esquisses précèdent le plus souvent ses peintures et toutes sont extraites entièrement de son esprit, de ses visions comme il les définit lui-même : « Avant de commencer mon esquisse, je ferme les yeux et je médite durant de longues minutes et soudain, les images viennent ! Elles se mélangent et tout bouge très vite… je mets alors sur mon carnet, tout ce que je peux retenir de ces visions et parfois, tout se compose tout seul ! Mais la plupart du temps, je compose l’oeuvre et les visions viennent s’ajouter à la composition de départ… ».

Ainsi, ses visions constituent les sujets de ses tableaux qui sont parfois très durs à interpréter ! En effet, comment arriver à comprendre ce qui se passe dans sa tête lorsqu’il créé « Mondes parallèles » ou encore « Infini, réel et non-visible » ? Pour l’artiste, l’imagination est à la base de tout : «Notre vue, habituée à voir un monde plat, sans trop d’animations, de folies, n’est que le reflet de notre pensée rationnelle. L’imagination, elle, propose des visions beaucoup plus impressionnantes car elle a le pouvoir de transformer les formes que nous connaissons du réel en des formes beaucoup plus complexes et dynamiques. Tout change et s’exprime davantage sur le plan de l’imaginaire !»

Les opposés !

Dans les oeuvres de Pascal, nous sommes confronté à un vaste univers parsemé d’énigmes. Une chose qui, dans un premier temps, retiendra l’attention du spectateur : les contrastes !

En effet, les couleurs chaudes font souvent face aux couleurs très froides de la palette de l’artiste et il semblerait que cela soit voulu ! L’artiste aime choquer le spectateur et capter l’attention du regard sur des éléments précis de ses toiles à l’aide de la lumière. Ainsi, dans « Infini, réel et non-visible », les contrastes sont absolus et la lumière nous révèle un esprit démoniaque et un horizon sans fin ! Les quatre éléments, Feu, Eau, Air et Terre, présents dans l’oeuvre « Apparition du Génie », représentent également des contrastes forts, chers à l’artiste ! « Je ne joue pas seulement des contrastes des couleurs mais également des contrastes concernant des notions élémentaires tels que le temps, le poids, l’espace, la mesure… Dans tous ces éléments, j’aime montrer les différents aspects qui les représentent ! »

Matérialisation de l’univers !

Enfin, la notion abstraite que Pascal tente de retranscrire le plus concrètement possible sur ses toiles est celle de l’invisibilité dans notre monde ! Un sujet ardu étant donné l’idée abstraite que l’homme de science peut avoir à ce sujet. Dans notre monde, il est clair que l’invisible a toujours intéressé chacun de nous ; pour Pascal, il est absolument nécessaire d’en « parler » à travers ses toiles récentes avec le plus de simplicité possible. Ainsi, dans « Pierres créatrices » ou encore « Les esprits du Verdon », l’artiste s’amuse à intégrer des objets de la réalité concrète tels que des galets et des écorces d’arbre, dans le but de montrer différents niveaux de réalités ; le sujet peint (souvent, un paysage connu du spectateur), la chose matérielle (le galet par exemple), les différentes formes surréalistes (conséquences de l’inconscient) et enfin, le support sur lequel, le sujet est peint (la toile ou la planche de bois). Toutes ces dimensions tentent de symboliser les différents degrés de la matière.

Ainsi, nous venons de vous tracer le portrait d’un jeune artiste dont le talent et la philosophie nous ont particulièrement touché. A 29 ans, cet artiste prometteur continu de fouiller son inconscient et tente par de nouveaux moyens, de transcrire ce que son âme lui dicte pour saisir la réalité… ou l’irréalité !

Guillaume Millet

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